Apple à la côte.
Quand une entreprise se porte bien on en profite pour parler finance, alors procédons comme il se doit au lendemain dannonces qui font de cette année un excellent crû (iTunes en Europe, PowerMac G5 upgradé, iMac G5, nouvel iBook G4, iPod 4G, MiniPod en Europe, Airport Express, eMac upgradé, nouveaux écrans...) et voyons un peu comment se comporte le titre Apple à la bourse américaine.
Le cours de laction AAPL du Nasdaq est en hausse constante depuis 20 mois, le titre est passé de 15 à 32 euros sur cette période.
Mais si encore un tel résultat était obtenu dans un contexte favorable, une période de croissance globale de la bourse Apple profiterais juste de lembellie générale. Mais ce nest pas du tout le cas. En effet là où le titre Apple double depuis le milieu de lannée 2003, le Nasdaq (lindice boursier des valeurs technologiques américaines) lui stagne voire même baisse de 10% depuis début 2004. Apple performe le Nasdaq. Apple performe les ténors de léconomie américaine.
La comparaison nest pas complétement pertinente mais elle fait chaud au coeur des macophiles. Le titre Apple performe aussi laction Microsoft et ce depuis le début de lannée 2004. Laction de la firme de Redmond stagne dans de fortes variations entre 24 et 30 euros.
Les effets dannonces de Steve Jobs sont donc efficaces, les campagnes de publicité également car lengouement pour les titres estampillés Apple ne retombe pas. Le volume moyen des échanges de titres de la firme de Cupertino est passé de lordre de 3 millions en 2003 à 6 millions en 2004.
La solidité financière dApple y est aussi pour quelque chose. Les revenus sont en hausse de 30% au troisième trimestre 2004 par rapport à celui de 2003 et les coûts de cette croissance sont maitrisés puisque la marge brute est en hausse de 1% à près de 29% (un taux de marge dont réveraient beaucoup dindustries). Apple grandit et cette croissance est saine et équilibrée.
Mais par delà les chiffres cest la confiance du marché qui est solidement galvanisée. En dépis des mauvaises nouvelles qui représenteraient des scandales "en temps normal" le titre reste orienté à la hausse. Et pourtant, Apple est actuellement dans lincapacité de vendre des iMac et cela pas parceque la demande est trop forte comme pour liPod mini mais parceque liMac G5 a du retard et que le retrait du G4 a été ordonné trop tôt. Incroyable, un vendeur dordinateur qui ne vend plus dordinateur.
Mais liMac était déjà en perte de vitesse bien avant, donc la pilule passe un peu mieux. Reste que Steve Jobs a interêt à ne pas se tromper quant à liMac G5 pour que les ventes redécollent comme à lépoque glorieuse du premier iMac qui a ramené à la vie Apple.
Encore une fois, Apple est attendu au tournant mais le succès de liPod et diTunes lui donnent enfin une marge de manoeuvre confortable. La stratégie a payé, la diversification opérée rend lentreprise moins sujette aux variations des résultats sur un marché unique, lordinateur. Désormais tous les oeufs dApple ne sont plus dans le même panier.